Environnement

La transition écologique à Bois-Colombes

Bois-Colombes : une ville en transition qui s’inscrit dans la durée

À Bois-Colombes, la transition écologique est un engagement durable. C’est une volonté politique et un travail quotidien, inscrit dans les pratiques des services, des agents, avec l’appui des élus, et des Bois-colombiens.

Cette stratégie repose désormais sur une structuration claire, guidée par six grands axes, et renforcée par des évolutions majeures.


Une nouvelle manière de penser l’investissement public

Depuis 2024, la Ville s’est dotée d’un Budget vert, une démarche qui change en profondeur la manière d’analyser les projets municipaux. Désormais, chaque dépense est passée au crible de son impact environnemental.

Cette démarche classe les dépenses et les investissements selon leurs retombées sur la transition écologique, et cela selon une typologie en 4 catégories :
– favorable
– neutre
– non cotée
– défavorable.

Elle permet d’identifier les actions qui contribuent vraiment à la transition écologique et de les privilégier.

Cette cotation est aussi une invitation à mieux choisir, mieux arbitrer, mieux anticiper, pour construire une ville plus durable sans renoncer à ses autres missions. Ainsi la transition écologique est au cœur même de sa gestion publique de la ville, dans une dynamique progressive, exigeante, et surtout cohérente avec les valeurs de service aux habitants.

Concrètement, ce sont 24 millions d’euros de dépenses d’équipement qui ont été passés au crible.
Les résultats sont nets et parlants :
50 % des investissements ont un impact favorable à l’environnement
34 % présentent des impacts qui méritent d’être ajustés
16 % sont neutres, sans influence significative sur l’écologie

Ce travail, réalisé en lien avec les services financiers, techniques et environnementaux, guide les décisions politiques et permet une plus grande clarté budgétaire vis-à-vis des Bois-Colombiens.

C’est dans cette perspective que Bois‑Colombes affirme que la transition écologique est un levier de cohérence dans sa gestion, et non un simple effet de communication.


Une ville bientôt 100 % LED

La transition écologique s’éclaire aussi… au sens propre. Ainsi, face à l’urgence énergétique, la Ville a décidé d’accélérer le mouvement. Accompagnée par le bureau d’études Artelia, nous avons élaboré un Schéma Directeur d’Aménagement Lumière (SDAL) pour structurer une action globale, cohérente et ambitieuse.

1 187 points lumineux sont en cours de rénovation sur 2025, permettant à la commune de passer de 36 % à 100 % d’équipements LED sur le patrimoine de la ville en propre.

Un chantier d’ampleur, estimé à 2,8 millions d’euros, cofinancé par le Fonds Vert à hauteur de 775 000 €, et par le Sipperec, syndicat intercommunal d’énergie, qui accompagne les collectivités d’Île-de-France dans leurs projets de modernisation énergétique.


Six axes structurants, une vision commune

A Bois-Colombes, la transition écologique est une ligne directrice, partagée par les services, les élus, les partenaires et les habitants. Une vision à long terme, qui prend corps dans les gestes du quotidien comme dans les grands projets. Cette dynamique est structurée autour de six axes d’action :

1. La lutte contre le changement climatique

La transition vers une ville bas carbone s’incarne dans une gestion sobre, progressive et collective. Depuis 2022, le Plan de Sobriété Énergétique (PSE) accompagne ce changement : en 2023–2024, la consommation énergétique est restée stable (+0,5 %).

Les leviers sont multiples :
– rénovation thermique des bâtiments; isolation des combles, réduction des pertes de chaleur.
– Norme Haute Qualité Environnementale pour toutes les constructions neuves

Les services municipaux poursuivent la mobilisation :
– 30 référents sobriété en interne ;
– sensibilisation à la sobriété numérique (quotas de messagerie, veille des postes) ;
– campagnes internes menées par la direction de la communication.

Les Bois-Colombiens sont associés à cette dynamique :
– ateliers pédagogiques animés par IDEX dans les écoles ;
– animations autour du climat à la médiathèque ;
– actions E3D (établissement en démarche globale de développement durable) dans les établissements scolaires.

2. L’adaptation au changement climatique et la prévention des risques naturels climatiques

Face à l’intensification des canicules, à l’évolution des sols et à l’augmentation des événements extrêmes, la Ville adapte ses pratiques à tous les niveaux.

Les équipements publics sont progressivement réaménagés pour améliorer le confort thermique des usagers :
– pose de rideaux et films pare-soleil,
– création d’îlots de fraîcheur dans les écoles et crèches,
– entretien ciblé pour limiter les surchauffes estivales.

Un accompagnement gratuit est proposé aux habitants grâce au partenariat avec Soliha :
– 128 ménages ont été conseillés en 2024 pour améliorer leur habitat et réduire leurs factures énergétiques.

La réglementation urbaine évolue également :
– obligation de conserver 30 % de pleine terre sur toute parcelle construite,
– priorité donnée à la perméabilité des sols et à la récupération des eaux pluviales.

Enfin, des actions de sensibilisation contre les espèces nuisibles (moustique tigre, frelon asiatique) sont menées en partenariat avec l’ARS, notamment auprès des scolaires.

3. La préservation de la ressource en eau

Bois-Colombes agit concrètement pour limiter le gaspillage de l’eau, aussi bien dans les usages quotidiens que dans la gestion des espaces publics. Cette vigilance repose sur deux leviers : la sensibilisation des usagers et l’adaptation des pratiques techniques.

Dans les bâtiments publics :
– Des mousseurs sont installés sur les robinets lorsque c’est possible,
– Des messages de prévention sont diffusés en interne (lettre aux agents) et en externe (magazine municipal),
– Les agents sont sensibilisés via le réseau des référents sobriété.

Dans les espaces verts, les jardiniers de la ville adaptent leur travail au cycle de l’eau :
– Arrosage automatisé et programmé selon les besoins réels,
– Récupération des eaux de toiture (parcs Pompidou et des Bruyères, le futur complexe sportif Charles-Coste),
– Fontaines et bassins en circuit fermé,
– Réduction du lavage des rues et des vidanges,
– Plantes peu gourmandes en eau, couvre-sols pour limiter l’évaporation,
– Suivi précis grâce à des compteurs de débit installés sur les cuves.

4. La transition vers l’économie circulaire, la gestion des déchets et la prévention des risques technologiques climatiques

L’économie circulaire prend vie dans nos services municipaux comme dans les marchés publics.
La commande devient un levier écologique : clauses de réemploi sur les chantiers, fournitures recyclées, mobilier durable, critères environnementaux renforcés pour la restauration ou les équipements.

Les équipes adaptent leurs pratiques :
– partage et réparation du matériel,
– mobilier redistribué selon les besoins,
– recyclage des papiers et pièces informatiques,
– réduction du plastique et des achats neufs.

Dans les écoles et les événements citoyens, des ateliers de tri et des actions pédagogiques ancrent les bons gestes dès le plus jeune âge.

5. La lutte contre les pollutions

Les services agissent sur tous les fronts pour améliorer la qualité de l’air. Cela passe d’abord par les mobilités douces :
– flotte municipale progressivement électrifiée (voitures, scooters, vélos),
– itinéraires cyclables sécurisés,
– près de 700 arceaux vélo installés,
– sensibilisation dans les écoles (permis piéton et vélo),
– marquage de vélos et journée de la mobilité douce avec les habitants.

La ville privilégie les transports en commun pour les sorties scolaires et travaille à une programmation culturelle locale pour limiter les déplacements.
Même les marchés publics s’adaptent : les camions de collecte roulent au gaz naturel.

À chaque niveau, la pollution est freinée par des choix concrets, structurants et durables.

6. La préservation de la biodiversité et la protection des espaces naturels, agricoles et sylvicoles

À Bois-Colombes, la biodiversité est au centre de la politique urbaine.
Les services protègent les cœurs d’îlots végétalisés, véritables refuges pour la faune en ville. L’absence d’éclairage nocturne dans les parcs favorise aussi les rythmes naturels.

Les équipes des espaces verts s’engagent :
– adhésion à la LPO ;
Fête de la nature co-organisée avec Storengy en 2024 et 2025 ;
formations continues des jardiniers ;
– et bientôt, potagers en crèches pour reconnecter les plus jeunes à la terre.

La médiathèque n’est pas en reste : grainothèque, pôle documentaire végétal, animations thématiques…
 Le service enseignement mobilise les écoles autour de projets pédagogiques en lien avec l’environnement, tandis que les services d’urbanisme accompagnent les porteurs de projets à végétaliser

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