L’Hôtel de Ville et la place de la République
A sa création, la ville de Bois-Colombes n’a pas de mairie. Une mairie provisoire est installée, d’abord dans l’actuelle rue du Général-Leclerc, puis dans les bâtiments de l’école Paul-Bert.
Dans les années 1930, avec l’augmentation de la population, la nécessité d’une mairie plus grande se fait sentir. Le projet est confié aux architectes Georges Bovet et Emile Berthelot, qui ont la volonté de mélanger plusieurs styles architecturaux (campanile importé de la Renaissance italienne, association pierre-brique typique du style Louis XIII, fenêtres à meneaux et voûtes d’arête de l’architecture gothique, motifs «art nouveau» sur les murs de la salle des mariages, etc.).
Après la pose de la première pierre en 1935, le bâtiment est achevé en 1938, mais ne sera jamais inauguré à cause de la guerre.
La construction de l’hôtel de ville s’est accompagnée du réaménagement de la place de la République en 1937-1938 : destruction de l’ancien kiosque à musique, construction du bassin rond, aménagement d’un espace pour les musiciens (à l’emplacement de l’actuel bassin carré). Le square derrière la mairie (actuel square Emile-Tricon) a également été réaménagé à cette période.

Un patrimoine artistique à découvrir
Plusieurs œuvres remarquables du patrimoine artistique communal sont visibles à l’hôtel de ville. De novembre à mars 2020, vous pouvez admirer 2 œuvres d’Adolphe Lalire, exposées en alternance dans le 1er hall de la mairie (œuvres données à la Ville par Marthe, la femme d’Adolphe Lalire, en 1938). Cet artiste courbevoisien, de la première moitié du 20ème siècle, propose une vision personnelle de la victoire des alliés lors de la Guerre 1914-1918 et une représentation des Néréïdes, personnages de la mythologie grecque, effrayées par un incendie.
Au niveau de l’escalier d’honneur, vous pouvez observer 15 des 16 gravures de la série mythologique exécutée par Salvador Dali dans les années 1960 (série donnée par Pierre et Geneviève Argillet en janvier 1993). L’artiste catalan s’approprie ici des scènes ou des personnages tirés de la mythologie gréco-romaine.
La salle des mariages est ornée d’une peinture murale allégorique représentant plusieurs étapes de la vie d’une famille. Cette œuvre a été réalisée par Georges Lecaron au moment de la construction de l’hôtel de ville en 1937.

Le marché couvert
En 1877, M. Dublaron crée un marché permanent de plein air à l’emplacement du marché actuel. Son successeur, Hyppolite Ancillon, fait construire à ses frais un marché couvert qui est inauguré en 1891, composé d’un hall central et d’un étage qui a accueilli de nombreuses activités (salle de bal, salle de spectacles, bibliothèque…), le tout surmonté d’un clocheton pyramidal. Après être devenue propriétaire de l’édifice en 1914, la Ville le fait détruire en 1956, et inaugure en 1958 le marché actuel.

Les bâtiments ferroviaires
La station de Bois-Colombes est ouverte en 1857 sur la ligne ferroviaire Paris-Argenteuil, à la demande des habitants de plus en plus nombreux du quartier. Dès 1869, une gare est créée à cet emplacement. Au vu de l’importance du trafic, et après les travaux d’électrification des voies au début des années 1930, une nouvelle gare ouvre en 1936, construite par l’architecte Urbain Cassan. Depuis, l’édifice a été plusieurs fois rénové, notamment en 2004-2005. Il fait l’objet d’une restructuration menée par la SNCF et la région Île-de-France depuis 2019.
La gare Lisch : le long de la même voie, juste après avoir traversé la rue des Bourguignons, on peut apercevoir une gare désaffectée. Ce bâtiment, construit par l’architecte Juste Lisch pour l’exposition universelle de 1878 sur le Champ-de-Mars, a ensuite été transféré à cet emplacement. A partir de 1924, il a servi de gare électrique, puisque la ligne Paris-Argenteuil n’était électrifiée que jusqu’à ce niveau. Après l’électrification de l’ensemble de la ligne, la gare est désaffectée en 1936. En 1985, elle a été inscrite à l’Inventaire supplémentaire des monuments historiques. A l’occasion de la deuxième édition de l’appel à projets « Inventons la Métropole du Grand Paris » (2018-2019), le projet de transformer l’ancienne gare en Cité du voyage et de l’entreprenariat (espace culturel et évènementiel, de coworking et de restauration) a été retenu. Les travaux devraient commencer en 2021.
A l’occasion de la deuxième édition de l’appel à projets « Inventons la Métropole du Grand Paris » (2018-2019), le projet de transformer l’ancienne gare en Cité du voyage et de l’entreprenariat (espace culturel et évènementiel, de coworking et de restauration) a été retenu. Les travaux devraient commencer en 2021.
La passerelle Saint-Germain, inaugurée en septembre 2013 rue Paul-Déroulède, rappelle les nombreuses passerelles qui se trouvaient à Bois-Colombes. Elles ont été construites à la fin du 19ème siècle, afin de remplacer les passages à niveau qui étaient jugés trop dangereux. On en trouvait six, dont une sur la rue des Bourguignons (au niveau de la gare), une autre à l’emplacement de l’actuelle passerelle des Vallées, et une autre encore juste à côté de la passerelle Saint-Germain.
2 brochures sont à votre disposition :
« Le ferroviaire et Bois-Colombes. 200 ans d’un itinéraire partagé »

L’église
A l’emplacement actuel de l’église Notre-Dame de Bon-Secours, se trouvait auparavant une chapelle servant d’annexe à l’église Saint-Pierre-Saint-Paul de Colombes, construite dans les années 1860 par l’abbé Joseph Le Comte, curé de Colombes. En 1897, après l’indépendance de Bois-Colombes, la chapelle est transformée en église paroissiale, et un nouveau bâtiment est construit. L’église est agrandie et rénovée entre 1925 et 1928, par l’architecte Temporel qui ne conserve du bâtiment original que la façade et le clocher. En 2012, l’église a fait l’objet de travaux d’assainissement et d’isolation ainsi que d’une rénovation intérieure complète.

Le château des Tourelles
Au sein du parc Franklin-Roosevelt, le château des Tourelles est un beau témoignage du patrimoine architectural bois-colombien du 19e siècle. Cette ancienne demeure privée a été construite en 1893 par les architectes colombiens Albert et Paul Leseine, pour la fabricante de corsets Maria Marcel. Construite dans le style éclectique (mélange d’éléments de différents styles architecturaux), cette demeure bourgeoise présente, à l’intérieur comme à l’extérieur, des éléments architecturaux remarquables (sculptures sur les façades, échauguette, vitraux, mosaïques, cheminées, etc.). Le bâtiment a été acheté en 1928 par la Ville qui a agrandi le parc pour l’ouvrir au public, et installé des services municipaux dans le château avant de le louer à la Sécurité sociale entre 1950 et 2007. Abandonné depuis, le château des Tourelles a été restauré ces dernières années. Il accueillera depuis 2022 un centre artistique.
